Cet atelier est un clin d'œil à l’un des aspects qui caractérise notre époque: le voyeurisme.
Nous entrons dans la vie des autres, dans leur plus profonde intimité; et en échange, nous cherchons la reconnaissance à travers le partage de la notre. Nos vies sont mises en scène pour qu’elles existent, tel un theatre globalisé; mais est-ce si nouveau ?
Des sujets comme la vanité, l’argent, l’ostentation, l’individualisme ont toujours été représentés dans l’histoire de l’art.

Au delà, cet héritage de civilisation à toujours comporté en lui une charge d’érotisme, basé sur un système binaire: un comman- ditaire et un auteur. Nous apporterons l’introduction d’un troisième participant, entre l’auteur et son client: le représentant du hazard. Les modèles en chair et en os, seront les acteurs d’une tragédie ambiguë, jouée selon une dance avec les dessinateurs, voyeurs émancipés. L’espace de la galerie pourra alors devenir le confessional au sein duquel acteurs et spectateurs ne sont pas ceux que l’on croit: tout à la fois coupables et innocents selon leur choix, selon la musique du hasard, la mécanique du jeu.

La trajectoire sera guidée par un peintre détenteur d’un savoir-faire académique et pourtant aujourd’hui presque oublié. Mais le but est de transmettre et liberer une envie de rapresentation plutot que la corriger comme ça serait dans une école.
Ici il y a pas d’accademie, seul l’emotion compte.

Les Ateliers de dessin seront ouverts à tous, le résultat sera probablement balbutient comme de l’art brut, mais peu importe: Rien ne sera jugé ni hiérarchisé; seule l’intensité de l’émotion fabriquera la valeur de l’expérience.